Restons vigilants
En 2011, notre association s'était clairement positionnée contre la recherche et l'exploitation des gaz de schistes et avait fait connaître sa position au Conseil général, au Conseil régional et au préfet de l'Ardèche. Cette position avait été actualisée lors de notre Assemblée générale 2012 en l'étendant aux huiles et pétroles de schistes.
Depuis, nous n'avons cessé de suivre les rebondissements et développements de cette affaire.
Nous avons tous été surpris du limogeage de Delphine Batho, 2ème ministre de l'Ecologie depuis l'élection de François Hollande. Deuxième car elle avait succédé à l'éphémère Nicole Bricq, sanctionnée pour avoir refusé à Total, l'exploitation de gisements pétrolifères au large de la Guyane. Nous avons par contre salué la nomination de Philippe Martin qui était venu à St. Sernin, en juin 2011, à l'invitation du président du Conseil général de l'Ardèche Pascal Terrasse, défendre une position clairement "anti" gaz de schistes. C'est ensuite la déclaration officielle faite, le 14 juillet dernier, par François Hollande lui-même que, "tant qu'il serait président, il n'y aurait pas d'exploration du gaz de schistes en France." Or, nous apprenons que le même jour, le pétrolier Hess Oil France s'apprêtait à forer son troisième puits d’exploration à Jouarre, en Seine-et-Marne.
Les collectifs "Stop aux gaz de schistes" de toute la région Rhône-Alpes appellent donc à une manifestation organisée le 3 août 2013 à partir de 14 heures face à la plateforme située au lieu-dit "La Petite Brosse", commune de Jouarre 77, pour protester contre le forage d’exploration de pétrole de schiste qui ont lieu, malgré les déclarations péremptoires de la plus haute autorité de l'Etat.
Les collectifs dénoncent les déclarations du Chef de l’État et du Gouvernement qui ne reflètent pas la réalité. En effet, le Conseil Constitutionnel est maintenant saisi d’une Question Prioritaire de Constitutionnalité visant à invalider la loi du 13 juillet 2011, interdisant la fracturation hydraulique, et doit se prononcer d’ici mi-octobre prochain au plus tard. En cas d’invalidation de cette loi, la fracturation hydraulique sera utilisable immédiatement pour l’exploration et l’exploitation, sur les cinquante sept permis et les 64 concessions déjà accordés.
Sous la pression des industriels, le débat sur la Transition énergétique vient de s’achever sans orientation claire. Les collectifs rappellent l’importance de réduire notre dépendance aux énergies non renouvelables qui aggravent le dérèglement climatique, qu’elles proviennent d’ici ou d’ailleurs.
Ainsi, les collectifs réaffirment leur soutien à la légitime lutte des paysans polonais contre Chevron qui bénéficie de la complicité du gouvernement polonais.
Ils s’associent à l’ensemble des mobilisations du 22 juillet, "Journée internationale contre les projets miniers" ; ces projets impactent l’environnement et les populations à travers le monde, y compris sur le territoire français, par exemple sur le permis exclusif de recherche de mines (P.E.R.M.) de Tennie (Sarthe et Mayenne) récemment accordé.
Si vous voulez en savoir plus et être régulièrement informés du développement de cette affaire, connectez-vous à "Stop au gaz de schistes". Rapprochez-vous du collectif ardéchois.